Sur les bancs de l'école

Au cœur des seventies
C'était déjà la crise,
La flambée du pétrole
Et de bien des idoles.

Nous n'étions que des mômes
Nés après soixante-huit,
Apollo et Spoutnik
Rangés au Muséum.

Sur les bancs de l'école
-Fallait bien qu'on s'y colle- 
 Nous disions: oui maitresse,
Insistant sur les S.

Nous étions tous copains:
Les prem's du tableau noir,
Les pros du radiateur,
Les fayots et les ânes,

Ceux qui lèvent la main.
Quelle que soit notre histoire,
Quelles que soient nos couleurs
Nous avions la banane.

Et du fond de la classe
Rien nous semblait étrange
Ni nos pulls rouge orange
Ni le cuir à nos coudes.

Chacun trouvait sa place
Dans les rangées étroites,
Fallait pas que l'on boude
Pour une ou deux patates.

Nous jouions tous ensemble
En bas des grands ensembles
Quelle que soit la banlieue
Nous étions tous heureux.

Mordacs ou Cité Verte,
Ailleurs à la Boulette,
Peu importe la ville
Nous vivions sur une ile.

A l'epoque faut le dire,
C'est pas des balivernes
-Bizarre de l'écrire-
C'était plutôt moderne.

Dans les cages à poules
Et leur ferraille usée
Tout près du bac à sable,
Nous grimpions jusqu'au ciel.

Vers le terrain de boules,
Sur l'herbe desséchée
Nous faisions des roulades
Entre les tractopelles.

Y-a pas de nostalgie
A voir dans ce récit,
C'était pas mieux avant
Ni pire en cet instant.

Du temps de nos parents
C était une autre histoire,
Chacun garde en mémoire
Ses souvenirs d'antan.

C'est juste différent
Avec d'autres enfants
Sur les bancs d'une école
Bientôt sans craie ni colle.

Des tableaux numériques
Et des stylos magiques
Pour apprendre à écrire
Et pouvoir aussi lire,

C'est une autre méthode
- On change un peu les codes-
Mais c'est un peu pareil
Tant que l'on s'émerveille.



Yan LB

Le 19 mars 2016

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