Articles

Affichage des articles du juin, 2015

Deux enfants

Deux enfants Dans le vent, Leurs cheveux Au ciel bleu Voient le monde Qui nous gronde. Un orage, Un cyclone, Des naufragés Et l’aumône De nos frères En galère. Les enfants Mobilisent Tout leur temps Pour qu’à temps Cette crise Disparaisse. Mais les gens De vos âges Qu’on dit sages Dans l’ivresse Du confort Sont aveugles. Tous ils beuglent Dans leur or Sans entendre Que se meurt Le bonheur Qu’ils prétendent. Les enfants Dans le vent, Ont les yeux Dans les larmes. Et les armes En tout lieu Se construisent Et détruisent La planète Où nos têtes S’abrutissent De bêtises. Deux enfants Allongés Dans leur havre Qu’est la terre -Fut un temps !- Sont poussières Du passé, Sont cadavres... Deux cadavres En poussière Ont la terre Comme un havre, Une tombe De décombres. Deux cadavres Sur le sable, De poussière Qu’est la terre, Sont les restes Aujourd’hui Des e

Nous Les Sans-Dents

Image
Nous les sans-dents, Les descendants Des sans culottes, C'est sans mépris Que l'on vous dit Qu'il est grand temps Qu'les habitants Vous asticotent. Nous les sans noms Armée de l'ombre Des embuscades, C'est plein de vie Que l'on vous dit Pour une fois non A l'heure où tombe Vos mascarades. Vous les Sans-dents, Le sang coulant Des canonnades, C'est plein d'envie Que l'on vous dit Qu'il est grand temps, Nous vos enfants Qu'on s'barricade. Nous les Sans-gène Armées de gens De camarades, c'est plein de vie Que l'on vous dit Qu'la coupe est pleine, Fini le temps Des reculades, Fini le temps D'la rigolade. Venu le temps Des estocades, Venu le temps Des empoignades, Nous les Sans-dents Les partisans Des Sans-culottes, C'est sans répit Que l'on s'écrie Qu'il est grand temps Qu'les habitants Vous détricotent. Nous les sans riens Manifestants Des grand

Là ou finit la terre

Image
Si la vie nous échappe Quand s'acharne le sort Que dire de la mort Quand vient le dernier clap Qui nous entraîne... Si la nuit nous pourchasse Quand s'éclipse l'amour Que dire de ces jours Où l'un de nous s'efface Et nous entraîne... Là où finit la terre S'en est allé mon père, Là où mon cœur se serre S'installe un goût amer, Là où finit la terre S'en est allé mon père, Là où mon cœur se perd Je retrouve mon père. Si la vie nous pardonne Les excès de nos corps Que dire de la mort Quand son glas nous assomme Puis nous entraîne... Si la nuit nous enlève Les restes de nos rêves Que dire de ces heures Où l'un de nous se meure Et nous entraîne... Là où finit la terre S'en est allé mon père, Là où mon cœur se serre S'installe un goût amer, Là où finit la terre S'en est allé mon père, Là où mon cœur se perd Je retrouve mon père. Retrouver ce texte en chanson

Etre à la hauteur de ton coeur

Tout ce temps que tu me donnes, Ces morceaux de vie que tu m'accordes Comment pourrais-je un jour, Tous ces mots que tu fredonnes Ce désir la nuit quand tu m'abordes Pourrais-je un jour seulement... être à la hauteur de ton cœur être à la hauteur de ton cœur être à la hauteur de ton cœur... Tout ce temps que tu nous offres Ces instants de vie que l'on partage Comment pourrais-je un jour, Tous ces maux au fond d'un coffre Qui reviennent la nuit quand vient l'orage Pourrais-je  un jour seulement... être à la hauteur de ton cœur être à la hauteur de ton cœur être à la hauteur de ton cœur... Tout ce temps mis en sommeil Ce bonheur le jour quand tu t'éveilles Comment pourrais-je un jour, Tous ces mots que tu marmonnes Ce désir de vie que tu nous donnes Pourrais-je un jour seulement... être à la hauteur de ton cœur être à la hauteur de ton cœur être à la hauteur de ton cœur...

Comment hier était la terre

Vivre aujourd’hui Malgré l’ennui, Vivre aujourd’hui Sa pauvre vie. Vivre demain Comme des chiens, Vivre demain Sans aucuns biens. Comment hier Était la terre ? Comment hier Vivaient nos pères ? Mieux qu’aujourd’hui Où meurt la vie, Mieux qu’aujourd’hui Où vit l’ennui. Mieux que demain Pour nous les chiens, Mieux que demain Pour nous humains. Comment hier Était la terre ? Comment hier Vivaient nos pères ? Pas d’importance Car leur puissance A fait de nous Des pauvres fous, Et leur splendeur Et nos erreurs Nous ont conduits A l’inertie. Tous identiques Dans leur propos, Même critiques Malgré leur peau. Tous identiques Malgré leur peau, Même critiques Dans leur propos. Voici les hommes Qui sont en somme Notre avenir, En bien ou pire. Qu’on fait nos pères De notre terre ? Qu’avons-nous fait Pour la sauver ? Comment hier Était la terre ? Comment hier V

Esprit criminel ( 1994)

Des photos de femmes Dans un magazine, Un corps en famine En manque de femmes… Un nouveau Landru, Autre siphonné Qui pourra tuer La première venue. Un malade libre D’agir comme il veut, S’il est « médiqeux » Et que son cœur vibre. Je peux pas y croire, Journée triste, noire, Je déprime et trime Contre tous les crimes. Il est n’importe où, Le trottoir d’en face Regardant vers vous Lorsqu’il vous dépasse. Il vend des légumes, Connait vos coutumes, Ecoute vos rires, Goûte vos sourires. Un ancien collègue Vous invite à dîner, Méfiez-vous du legs, Du cadeau qu’il vous fait. Je peux pas y croire, Journée triste et noire, Je déprime et trime Contre tous les crimes. Mon chef m’a dit «  Maigret » Prend quelques congés, T’as besoin de repos Surtout ton cerveau. Je lui ai dit chef Que le mal se greffe Partout et que je trime Contre tous les cri

Des mots

Des mots lancés en l’air A travers les nuages Vers un homme sans âge Qui regarde la terre, Des mots lancés sur l’eau Ricochant sur les flots Jusqu'aux profondeurs du monde Là où toute vie se fonde. 13 février 1994

Bidasses

J’ en ai vu des gars défilés, Aujourd’hui tous parqués Dans un coin de ma mémoire, Ils venaient de partout, de chez eux D’un lieu où le ciel bleu Étaient à eux, de leurs histoires. Certains sans formations D’autres manqués parfois Sur la vie d’information, Beaucoup aimaient leur vie Et supportaient leur croix Sans moins ni plus d’envies. Je me souviens de toi Et toi là-bas aussi, T’étais avocat je crois, Manu, David et Didier, Presque devenus des amis Pendant dix mois puis après. On apprend à sympathiser, A vivre en communauté, A parlé franc, créole, A fouler le même sol, Puis parfois s’apprécier Le temps d’être délivré. Dix mois ça vous semblait, Si long, l’horizon, Trois ou quatre saisons, Dix mois si vite passés, Dans un autre monde Aux lois si fécondes. Deuxième pompe puis première, Avec chance bricard, Pas pour le grade Mais pour faire taire Le manque de blé, Par la solde procuré. On avait vi

Les Médias (1991)

Ils nous assaillent de jour en jour, Avec leurs informations du jour Mais celles-ci ne sont pas toujours Balancées comme il faut, sans détour. Ils nous matraquent de leurs images Violentes mais parfois sans nuages, Exprimant les angoisses et la rage, Tournant toutefois après la page. Ils oublient l’essentiel, c’est dommage Car ils désinforment sans ménage, Si ils se trompent aucun hommage Aux victimes de leurs reportages. Ils se battent en raflant des points A leur adversaire d’un matin Pour gagner l’audience de certains Et obtenir le mot de la fin. Janvier 1991

Ma Ligne de conduite

Image
Se souvenir des belles choses Sans trahir la peine en nos cœurs, S’approprier à petites doses Tous ces instants du bonheur, Se protéger à coût de clauses Sans ternir les premières heures, S’attribuer parfois des pauses Quand vient les heurts en nos cœurs. Telle est ma ligne de conduite, Telle est ma vie comme un grand huit, Ça roule et vire et tellement vite Mais tout au bout comme au départ Il ne restera que ton regard. Se souvenir de chaque rose Sans bannir  l'épine qui fait mal, Se guérir des instants moroses En se couvrant de ses pétales.. S'habituer sans overdose Au printemps des fleurs du mal, S'imaginer vivre en osmose en préservant notre idéal. Telle est ma ligne de conduite, Telle est ma vie comme un grand huit, Ça roule et vire et tellement vite Mais tout au bout comme au départ Il  ne restera que ton regard. 2012

Faire partie de (1990)

Je fais partie de ces grands romantiques Qui ne vivent qu’à travers la musique Et qui se réfugient dans l’écriture Pour effacer leur vie de ses injures. Je fais partie de ces sombres artistes Méconnus du public, le regard triste Qui cherche minutieusement un style A leur créativité infantile. Je fais partie de tous ces incompris Cherchant des limites à l’infini Qui exorcisent leur crainte immortelle De ne pas avoir une place au ciel. Je fais partie de ces vieux nostalgiques Racontant le monde d’un air tragique Se souvenant de l’époque magique Où vivaient les chevaliers héroïques. Je fais partie d'une jeune pléiade De poètes au talent bien trop fade Pour avoir la prétention d’égaler Le génie d’un Joachim Du Bellay. En résumé, je suis un jeune homme Qui essaie à l’aide d’une gomme Et d’un crayon d’exprimer sans frime Ce qu’il éprouve en faisant des rimes. 1990 _________________________________

Le dernier Rebelle (1990)

Il voulait que la terre soit belle Et désirait que les hommes s’aiment, Il voulait voir un ciel d’hirondelles Mais un jour il devint triste et blême. Il aimait regarder les étoiles Et scruter l’horizon du matin, Il aurait aimé tisser sa toile Mais un jour il connut le chagrin. Il luttait contre tous les abus Et crier pour sauver notre terre, Il ne voulait pas qu’on s’entre-tue Alors un jour il fut en colère: Il déchaîna toutes les passions En devenant le dernier rebelle, Il ébranla toutes les traditions En épousant la cause rebelle. Élevé par ses parents de sang, Il traversa l’enfance sans mal, Atteignant l’âge adulte en perdant Son innocence d’enfant banal. Il regardait la télévision Et comprenait qu'aujourd’hui la vie Ressemblait trop à une prison Où la solitude est une amie. Peut être même le seul copain Depuis que l’homme oublie les hommes Et qu’il vit sur un astre incertain Rongé pour nous comme les pomm

Paradis Noir (1990)

Nous vivons en côtoyant souvent la mort, Sans jamais bien la regarder en face, On détourne le regard mais on a tord Car elle ne nous a pas eu, la garce. La mort nous fait peur à cause de l’enfer Mais ne sommes nous pas déjà près de lui. Qu’avons-nous fait aujourd’hui de notre terre, Cette planète bleue si riche de vie. Peu à peu les espèces vont s’éteindre Si ce n’est déjà fait et l’homme victime De sa propre inconscience va se perdre Dans une folie qui conduira au crime. Il faut stopper cette marche vers l’abîme Pour éviter à l’homme et aux animaux De mourir pour des bêtises et de la frime, Ne reposant seulement que sur le faux. Vivons pour sauver le monde de demain Car sans nous son avenir est un trou noir Comme ceux des galaxies où l’on voit rien, Où l’on ne perçoit que le noir du trou noir. Prions pour cette planète en grand sursis, Qui ne dépend que des hommes au cœur noir, Qui n’ont pas encore compris que leur vie N’

Pensées

Mieux vaut la déchirure Que toucher la brûlure, Mieux vaut rester ami Que partir ennemi, Mieux vaut voir l’avenir Qu’aimer les souvenirs. 1990

Vents

Image
Vent de mes sentiments Balaye l’innocence Qui transperce mes sens. Vent du nord frissonnant Héberge mon enfance Pour stopper cette errance. Vent du sud si léger Défait mon insouciance Pour vivre avec aisance. Vent de l’ouest passager Souffle mes exigences, Enterre mes carences. Vent de mes amours morts Reviens que je découvre Quels ont été mes tords. Vent d’est des vérités Passe avant que ne s’ouvre Les portes du passé. Crédit Photo Jean-Claude Rose 1991-1992

Solitude ( 1991)

Tu es mon invité de marque Quelque soit le jour ou que j’aille, Tu es la flèche de mon arc Lorsque tu échoues dans mes mailles. Tu es mon enveloppe, mon sac Partout où il n’y a personne, Tu es le contenu du lac Qui m’assassine et m’emprisonne. Tu es l’intelligent Énarque Qui manipule mon esprit, Tu es la fuite dans la barque Qui emmène toute ma vie. Tu es le coucou le tic tac, L’horloger du temps qui s’écoule Tu es là en moi quand je craque Et que je rejette les foules. Tu es le judas de la Pâques, La ponce Pilate de l’âme, Tu es la solitude intacte, La compagne des après femmes. 1991-1992

Simplement Toi

Image
Que la vie s’arrête, Que les glaciers fondent, Que l’orage gronde Nous vivrons ensemble, Que nos cœurs s’apprêtent, Que le temps nous freine, Que l’oubli advienne, Nous vivrons ensemble Car l’amour nous porte Car l’amour l’emporte L’essentiel est là…. Simplement Toi Simplement Nous… Que tout se dérègle, Que tromper soit mode, Que changent les codes, Nous vivrons ensemble Que rien ne se règle, Que choisir soit dur, Que s’aimer moins sûr, Nous vivrons ensemble Car l’amour fait face Car l’amour efface L’essentiel est là…. Simplement Toi Simplement Nous…